Commerzbank, deuxième plus grande banque d’Allemagne, prévoit de supprimer entre 3 000 et 4 000 postes sur un effectif total de 42 000 employés.
Cette initiative vise à renforcer sa position financière et à éviter une potentielle prise de contrôle par la banque italienne UniCredit, qui a récemment accru sa participation dans Commerzbank.
Contexte de la menace d’acquisition
UniCredit, sous la direction de son PDG Andrea Orcel, a augmenté sa participation dans Commerzbank à environ 28 %, combinant une participation directe de 9,5 % et des instruments financiers représentant 18,5 %.
Cette démarche a été perçue par le gouvernement allemand comme une approche « non coordonnée et inamicale ».
Stratégie de Commerzbank pour rester indépendante
Sous la direction de sa PDG Bettina Orlopp, Commerzbank prévoit de présenter une nouvelle stratégie visant à améliorer sa rentabilité et à démontrer sa capacité à prospérer de manière autonome.
Cette stratégie inclut des réductions de coûts significatives et des objectifs financiers révisés.
Réactions politiques et syndicales
Le gouvernement allemand, qui détient une participation significative dans Commerzbank, soutient l’indépendance de la banque et s’oppose à une prise de contrôle par UniCredit.
Les syndicats ont également exprimé leurs inquiétudes concernant les suppressions d’emplois potentielles et l’impact sur le secteur bancaire allemand.
Perspectives futures
Commerzbank vise à renforcer sa position sur le marché allemand, en particulier auprès des petites et moyennes entreprises, tout en améliorant sa rentabilité.
La banque prévoit également de lancer de nouvelles initiatives marketing pour attirer davantage de clients du Mittelstand.
Cette situation souligne les défis auxquels sont confrontées les banques européennes dans un environnement financier en évolution rapide, où les fusions transfrontalières et les stratégies de défense deviennent de plus en plus courantes.